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lundi 11 mars 2019

L'univers de mon roman II : culture et religions

Ohayō gozaimasu !

Aujourd'hui, je vais vous détailler la culture de mon univers. Cet article sera donc divisé en deux parties : d'abord, la culture en tant que telle, avec les langues, les expressions et l'onomastique ; ensuite, je traiterai des religions qui ont cours à Suna et les pays voisins.

Culture :

Par où commencer... Aucune idée. Je vais vous donner des points au hasard que j'ai notés dans mon carnet, ça sera plus simple ! 😅

Le truc que vous voyez là est le nom du continent. Si si, je vous assure, je ne me suis pas trompée. C'est moche et mal dessinée, mais c'est bien ça. Alors, la question est : comment ça se prononce ce symbole bizarre ? La réponse à ce problème épineux est évidemment : personne ne le sait ! 😄
En fait, ce caractère est de l'ancien sunian et désigne le continent dans tous les ouvrages qui ont traversé les époques pour arriver jusqu'à la période qui nous intéresse.
La pratique de l'ancien sunian s'est raréfiée jusqu'à presque disparaître : les seuls vestiges de cette langue oubliée sont les patronymes, les noms de villes et donc le nom du continent. Pour des raisons pratiques, il est communément prononcé "X" ou plus rarement "Shirushi", qui signifie "symbole". Pratique, hein ?

Que dire d'autre... Ah oui, je sais ! Les langues ! La langue la plus parlée au Royaume de Suna est le sunian, un dérivé de l'ancien sunian, comme le français est un petit frère du latin et un cousin germain du grec... Si on considère que l'ancien sunian (je n'ai pas trouvé de nom mieux que ça, mais ça ne sonne pas très bien, il faut que je me creuse les méninges) est comparable au japonais, alors le sunian est le japonais du futur ! 😆




Plus sérieusement, par rapport à l'onomastique, la quasi totalité des noms est sortie de mon dictionnaire de japonais. Par exemple, Tenshi signifie "ange", Suna signifie "sable", Awa signifie "écume"... Tout, vous dis-je ! Ah non, il y a quelques mots que j'ai inventés : les idomas – la monnaie de Suna – , le fleuve Aruna – même si je me suis rendu compte après coup que c'était le nom d'une divinité et d'une province indienne –, les Îles Layas... Et je me suis légèrement inspirée de l'allemand pour les mots layash (ex : Ewig, Tosend, Traum...), bien que ceux-ci ne soient que très peu présents dans mon roman. 



Autre point – pas important, mais je fais ce que je veux : les expressions. Des fois, je me suis fait plaisir et j'ai modifié des expressions usuelles afin de les adapter au reste de mon univers, où certains objets n'existent pas ! Ainsi, à Suna, on dit "Quel sapin de Fuyumatsuri !" au lieu de "Quel sapin de Noël !" (Fuyumatsuri signifie littéralement "fête de l'hiver", donc on peut le considérer comme l'ersatz de Noël chez nous, même si je ne l'ai rattaché à aucune religion – pour l'instant, du moins.) On dira également "Et moi je suis la Reine de Suna !" au lieu de "Et moi je suis la Reine d'Angleterre !", pour une raison évidente. 😇

Religions :

Nous abordons là un sujet épineux ! En effet, il y a plusieurs religions à Suna. La première, l'animartisme est officielle et est celle des souveraines depuis des siècles, ce qui ne signifie pas que la liberté religieuse n'existe pas ! Celle-ci est un des principes fondamentaux inscrits dans la Constitution de l'An 0, et la tolérance religieuse est profondément enracinée dans la culture et l'éducation suniane. Donc le principe de l'animartisme est simple : c'est un culte polythéiste, dont les divinités sont tous les mangas et les animes. Leurs prêtres et prêtresses sont les mangakas, les studios d'animation ainsi que les compositeurs d'OST. Des temples de l'Animart sont présents dans chaque ville, à chaque coin de rue – littéralement : sont considérés comme lieux de culte les endroits où au moins une divinité est présente ; les cinémas, librairies, bibliothèques et autres étagères sont donc des temples de l'Animart, tout étrange que cela puisse paraître (on ne juge pas, ok ? 😅 Je crois que j'étais en manque d'inspiration totale pour celle-là !)
Le culte de l'Animart a pour origine la capitale de Suna, Sashinju. Ses préceptes fondamentaux sont : acheter et lire tous les mangas, regarder tous les animes, fabriquer des cosplays et écouter les OST. Une ancienne prophétie a prédit qu'un jour naîtrait un Saint, qui parviendrai à obtenir la connaissance parfaite en lisant tous les mangas de la terre – entre nous, c'est impossible, mais les prophéties sont ce qu'elles sont, il y a toujours un gus pour les prendre au pied de la lettre... 😁
Typiquement ce à quoi ressemblerait "l'autel" d'un animartiste...

La fête principale – l'unique, en fait, je n'en ai pas d'autre – est la fête des otakus le 9 décembre. Ce jour-là, les animartistes ont l'obligation de porter un cosplay qu'ils auront fabriqué au long de l'année (un nouveau chaque année, sinon ce ne serait pas drôle ! ^^)
Il y a environ 6 500 000 animartistes à Suna, soit la moitié de sa population. Comme cette religion n'est pas très contraignantes – la plupart des gens ont une voire deux collections de mangas complètes, les fanatiques plus ; de plus, il n'y a pas d'offices réguliers auxquels assister, la pratique se fait chez soi – , elle est parvenue à réunir beaucoup de fidèles.

Il existe cependant une religion dérivée de l'Animartisme, considérée comme une hérésie. Sa doctrine enseigne que les divinités ne sont pas les œuvres elles-même, mais leurs personnages. C'est là la principale différence entre les deux courants divergents. Cette hérésie rassemble toutefois 1 200 000 de fidèles, ce qui en fait la plus grande dérive sectaire de Suna.

La seconde religion la plus pratiquée à Suna est le Yatoïsme. Le dieu central est Yato (clin d'œil aux fans de Noragami !), mais le panthéon est également constitué de divinités mineures, comme Kofuku, Bishamon et Tenjin. Les prêtres de cette religion sont Yohiri et Kyunei, à qui Yato apparaît régulièrement pour leur donner ses directives. Les deux temples majeurs se situent à Sashinju (bâti en 83) et Kaishinju (bâti en 89). D'autres, de moindre importance, sont éparpillés dans le sud de Suna et les villes portuaires. En effet, le Yatoïsme vient des Îles Layas, au large des côtes sunianes, et s'est donc essentiellement répandu dans les régions biculturelles et les carrefours commerciaux comme les ports. Ses préceptes sont encore plus simples que ceux de l'Animartisme : pour être considéré comme yatoïste, il suffit de frotter un vase sacré tous les jours en psalmodiant "Happy, happy, ninki, ninki" – bonheur et popularité. 4 000 000 Sunians proclament leur foi en Yato.
La légendaire catface de Yato

Cependant, même cette religion apparemment inoffensive est parfois au centre de scandales : des rumeurs circulent parmi les non-adorateurs de Yato, selon lesquelles Yato ne serait qu'un dieu auto-proclamé et un bon à rien, un loser et un chômeur en jogging. Bien que les deux prêtres yatoïstes le dénient farouchement, lorsque l'on se penche un peu sur le livre saint de Yato ou sur l'obligation d'achat des objets sacrés, on ne peut s'empêcher d'être pris d'un doute... 😂
Yato reste néanmoins une des divinités les plus appréciées du panthéon, notamment à cause de la protection qu'il accorde à ses fidèles, exauçant leurs vœux en échange d'offrandes, de préférence pécuniaires – mais il aime bien la nourriture aussi.


C'est tout pour la culture, vous voyez que j'y ai beaucoup réfléchi en amont, et je ne cesse d'ajouter de nouveaux éléments dès que j'ai une idée – ce qui arrive rarement T_T

Cet article était plus long que prévu, mais bon, ça m'aide vraiment de formuler tout ce que j'ai dans la tête !

Mata ne !